Actualités sur la condition féminine
Les jeunes de Rivière-des-Prairies ont besoin d'espaces
Si Rivière-des-Prairies est l’un des quartiers les moins favorisés de Montréal, la Corporation de développement communautaire de Rivière-des-Prairies (CDC RDP) agit heureusement au quotidien afin d’améliorer la qualité de vie de ses habitants et en particulier de la jeunesse, qui représente un véritable enjeu dans le nord-est montréalais.
« Rassembler, innover, agir pour notre quartier » est d’ailleurs la devise de la CDC RDP. Son but, comme on l’a vu depuis le début de cette série spéciale, est de soutenir les organismes dans la réalisation de leurs missions respectives liées aux problématiques de transports, d’alimentation et de vivre-ensemble. L’une des grandes préoccupations de ce quartier est sans surprise la jeunesse, souvent laissée pour compte en termes d’infrastructures de loisir, d’activités organisées et d’encadrement.

6,22 M$ pour la prévention des agressions à caractère sexuel
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, annonce une aide financière de 6,22 M$ au Regroupement québécois des centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS) et aux Centres d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS).
Cet investissement s'inscrit en phase avec la priorité du gouvernement du Québec de lutter contre les violences sexuelles et conjugales. Les sommes seront octroyées via le programme Empreinte - Agir ensemble contre les agressions à caractère sexuel, qui vise à mieux outiller les jeunes du secondaire, leurs parents ainsi que le personnel scolaire afin de prévenir la violence sexuelle et de réduire la tolérance sociale vis-à-vis de ce phénomène.

Un chemin de croix persistant pour les personnes trans et non binaires du Québec
Québec solidaire déplore que certains organismes étatiques, notamment la SAAQ et la RAMQ, ne permettent pas encore la mention « X » comme marqueur de sexe sur les documents officiels.
« En marge des événements de la Fierté, il est inquiétant de constater que l'engagement du gouvernement de reconnaître un marqueur de genre non binaire n'est pas encore rempli », écrit la députée de la circonscription montréalaise de Sainte-Marie–Saint-Jacques. « Malgré tous mes échanges avec vous et vos collègues, la mise en œuvre de la loi piétine encore et toujours.»

Le gouvernement du Canada finance des lignes d'assistance téléphonique pour contrer la violence fondée sur le sexe à Terre-Neuve-et-Labrador
Les lignes d'assistance téléphonique en cas de crise représentent un filet de sécurité pour les personnes survivantes de la violence fondée sur le sexe et constituent une ressource essentielle en matière de services de soutien. Durant la pandémie, la demande pour ces services a considérablement augmenté partout au Canada, et cette demande se maintient aujourd'hui.
Aujourd'hui, la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres et de la Jeunesse, Marci Ien, accompagnée de Pam Parsons, la ministre responsable des Femmes et de l'Égalité des genres à Terre-Neuve-et-Labrador, et de Andrew Furey, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, ont annoncé un investissement de 700 000 dollars en vue d'appuyer des lignes d'assistance téléphonique en cas de crise partout dans la province jusqu'au 31 mars 2026.

L’écart salarial hommes-femmes resserré en 2022
L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes au Canada s’est rétréci l’année dernière par rapport à 2021, mais il se situe toujours à plus de 20 %, selon un nouveau sondage.
L’enquête pour la société de paie ADP Canada révèle que les travailleurs canadiens qui s’identifient comme des femmes ont déclaré gagner 21 % de moins que les travailleurs qui s’identifient comme des hommes l’année dernière.
Le rapport a fait état d’un écart de 24 % pour 2021, alors qu’il était de 21 % en 2020.

Une campagne pour dénoncer le harcèlement de rue dans les transports à Montréal
«Trop souvent banalisé, le harcèlement de rue est un phénomène intolérable qu’il faut combattre avec ardeur», a déclaré Despina Sourias, conseillère associée à la condition féminine, à la diversité, à la jeunesse et aux personnes aînées au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Cette campagne, dont le slogan est: «Le harcèlement de rue, c’est non. Témoins, agissons», vise à dénoncer le harcèlement de rue, mais également à sensibiliser la population en tant que témoins potentiels.
Ainsi, des affiches seront notamment installées et visibles pendant cinq semaines dans les espaces publics, dans le réseau de la STM et dans certains médias numériques, ainsi que dans des installations communautaires, culturelles et sportives.

Groupes antiavortement: Legault veut interdire des évènements dans « des organismes publics »
François Legault interdira à des groupes antiavortement « de pouvoir faire des grands spectacles dans des organismes publics » après l’annulation par sa ministre Caroline Proulx d’un évènement à venir au Centre des congrès de Québec. La ministre du Tourisme estime que le PDG de l’endroit a commis une « erreur » en acceptant la réservation.
La ministre du Tourisme Caroline Proulx est intervenue jeudi soir pour faire annuler un évènement antiavortement qui devait se tenir à la fin du mois au Centre des congrès de Québec, une société d’État.
« C’est contre les principes fondamentaux du Québec. Il est hors de question que dans l’une de nos sociétés d’État, qui sont sous notre responsabilité, comme le Centre des congrès ou le Parc olympique… Ce genre d’évènements n’aura pas lieu chez nous », a martelé de son côté la ministre Proulx lors d’une mêlée de presse en compagne de la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron.

Des milieux de travail alliés contre la violence conjugale
Un dîner-causerie accueillait ce midi les délégué-es interpellés par la question de la violence conjugale en milieu de travail. Si on se fie à la participation à cette activité qui affichait complet, la mobilisation des syndicats dans la lutte contre la violence semble essentielle.
Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN et responsable du dossier de la condition féminine, ouvrait la rencontre. L’objectif était « d’aborder un sujet important et délicat, celui de la violence conjugale. Même si on en parle un peu plus, selon Statistique Canada, seulement 30 % des victimes portent plainte… c’est donc un fléau et il y a plusieurs enjeux sur lesquels s’attarder aujourd’hui ». La secrétaire générale invitait chaleureusement les personnes présentes à participer à la période d’échange qui s’est tenue après la conférence.

Le gouvernement du Canada renforce l'accès aux services d'avortement
Tout le monde devrait avoir accès à des services constants et sécuritaires en matière de santé reproductive, dont l’avortement. Même si l’avortement est légal au Canada depuis plus de 50 ans, des obstacles empêchent encore de nombreuses personnes d’y avoir accès. La santé sexuelle et reproductive fait partie intégrante des soins de santé et le gouvernement du Canada défendra toujours le droit des femmes à choisir, tout en améliorant l’accès aux soins pour tous.
Aujourd’hui, au nom de l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé, l’honorable Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, a annoncé l’octroi de plus de 4,2 millions de dollars à l’équipe de recherche sur la contraception et l’avortement de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et à Action Canada pour la santé et les droits sexuels pour leurs projets financés par le Fonds pour la santé sexuelle et reproductive (FSSR).

Violences à caractère sexuel au travail - Des inégalités intolérables pour les femmes
Chaque année au Québec, des centaines de personnes, pour la plupart des jeunes femmes, sont victimes de violences sexuelles dans le cadre de leur travail.
Pour obtenir justice, elles doivent mobiliser les recours existant en droit du travail, lesquels sont mal adaptés aux particularités des violences sexuelles et ne répondent pas aux besoins des victimes. À l’instar des réformes apportées en droit criminel et du Tribunal spécialisé récemment mis sur pied en droit pénal au Québec, il faut de toute urgence réformer le droit du travail pour mieux protéger les personnes victimes de violences sexuelles.

Le gouvernement du Canada annonce près de 857 000 $ pour appuyer la santé mentale maternelle
Santé Canada - Pendant la grossesse et après l'accouchement, de nombreuses femmes développent d'importants problèmes de santé mentale, comme des dépression, des psychoses et des pensées suicidaires. Ces problèmes de santé mentale périnataux peuvent non seulement nuire à la mère et à l'enfant, mais également entraîner des conséquences négatives à long terme sur les familles. Le gouvernement du Canada est déterminé à soutenir la santé mentale maternelle et à créer un avenir sans stigmatisation autour des maladies mentales périnatales.
Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale maternelle et de la Semaine de la santé mentale au Canada, l'honorable Carolyn Bennett, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé, a annoncé un financement de près de 857 000 $ pour des projets d'appui à la santé mentale maternelle de trois organismes. Cette annonce a été faite lors de la deuxième Marche de Flora, une activité bénéfice annuelle organisée par le Collectif canadien pour la santé mentale périnatale en l'honneur de Flora Babakhani, une mère canadienne qui a perdu la vie des suites d'une psychose postnatale non détectée et non traitée.

L’ONU demande l’aide du Canada pour endiguer la violence fondée sur le genre
Une initiative des Nations Unies visant à éliminer la violence fondée sur le genre demande au Canada de fournir de l’argent pour aider à endiguer le recul des droits des femmes, même si les libéraux réduisent l’aide étrangère.
«Les droits des femmes et la violence contre les femmes et les filles ne sont pas une question secondaire», a souligné Nahla Valji, conseillère principale en matière d’égalité des sexes à l’ONU, un poste que le Canada a poussé à créer au siège de l’agence à New York.
Mme Valji, qui a grandi à Burnaby, en Colombie-Britannique, est sur la colline du Parlement cette semaine pour demander au premier ministre Justin Trudeau d’aider à freiner l’érosion des droits des femmes dans le monde.

Violences sexuelles à l'école - QS redépose un projet de loi avec l’appui du PQ et du PLQ
Les trois partis de l’opposition s’unissent pour « mettre de la pression » sur le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en réclamant l’adoption d’ici juin d’une loi-cadre pour lutter contre les violences sexuelles en milieu scolaire. Un projet de loi sera de nouveau déposé jeudi, cette fois par la députée solidaire Ruba Ghazal.
« C’est un sujet important qui doit être traité de façon transpartisane. […] On veut adresser un message clair au ministre : ça prend une loi-cadre pour lutter contre les agressions sexuelles dans nos écoles. Ça presse », a martelé dimanche Mme Ghazal, lors d’une conférence de presse à Montréal, aux côtés du collectif La voix des jeunes compte, qui réclame l’adoption d’une telle loi depuis plus de cinq ans.

Les groupes misogynes représentent une menace croissante, selon des experts
Cinq ans après l'attaque au camion-bélier qui a coûté la vie à une dizaine de personnes à Toronto, des experts croient que les mouvements extrémistes misogynes demeurent une menace croissante envers la sécurité du pays.
L'auteur de cet attentat, Alek Minassian, avait prétendu que sa colère avait été provoquée par les femmes qui refusaient d'avoir une relation avec lui. Il disait s'être inspiré du mouvement des célibataires involontaires, aussi connu sous le nom de "incel".
Arie Perligner, un expert de l'Université du Massachusetts-Lowell, dit que les autorités policières s'inquiètent de plus en plus de ces groupes dont l'idéologie est misogyne. La menace est croissance. C'est un problème persistant, lance-t-il.

Mettre en évidence la charge mentale des femmes
Le Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA) présente le projet La charge mentale des femmes; la partie invisible du travail invisible en Chaudière-Appalaches. Il se déroule jusqu’au printemps 2026 et met de l’avant l’aspect social et collectif de la charge mentale vécue par les femmes dans une visée de déculpabilisation.
Le RGRCA se donnera pour mission de documenter les effets de la charge mentale sur les femmes vivant à la croisée des oppressions, de sensibiliser les femmes aux enjeux sociaux de la charge mentale dans une visée de déculpabilisation, de sensibiliser les hommes à l’enjeu de la charge mentale ainsi que de déconstruire les stéréotypes de genre et de la division sexuelle du travail domestique et professionnel.

Le droit des femmes sur la procréation plus important que les huit milliards d’habitants
L’ONU remet de l’ordre dans le sens des priorités. Au lieu de s’inquiéter de savoir s’il y a trop d’habitants sur Terre - avec un pic attendu à 10,4 milliards dans les années 2080 –, le monde devrait se préoccuper des difficultés des femmes à exercer leurs droits en matière de procréation, estime le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), en charge des questions de santé sexuelle et reproductive.
Natalia Kanem, qui dirige l’organisation, juge « faux » de croire que le réchauffement climatique est dû à la prolifération des êtres humains sur une planète aux ressources limitées. D’ailleurs, les pays ayant les plus hauts taux de fécondité sont ceux qui contribuent le moins au réchauffement mais qui souffrent le plus de ses conséquences.

La lutte contre les violences sexuelles s’invite au Gala du Mérite sportif des Patriotes
Comme annoncé, une manifestation s’est tenue à Trois-Rivières à l’avant de l’Hôtel Delta, rue Notre-Dame-Centre, où se tenait le 51e gala du mérite sportif des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières, samedi soir. L’événement a été ciblé pour dénoncer les violences à caractère sexuel dans les milieux sportifs et réclamer la fin de l’impunité.
Une vingtaine de personnes ont répondu à l’invitation du Groupe d’actions féministes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) avec l’appui de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie (TCMFM). Pour la grande majorité, les invités au gala du Mérite sportif des Patriotes sont entrés au centre des congrès par une autre porte, évitant ainsi de faire face à la manifestation pacifique.

Le comité "Lutte à la discrimination du RAFIQ" appelle à des mesures urgentes pour lutter contre la discrimination en emploi des femmes immigrées et racisées
Le Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) appelle à des actions concrètes pour améliorer les conditions de vie des femmes immigrées et racisées du Québec et propose des mesures pour combattre la discrimination en emploi.
Une analyse menée depuis plusieurs mois par le Comité de lutte à la discrimination du RAFIQ démontre la double discrimination subie par les femmes immigrées et racisées sur le marché du travail, comparativement à leurs homologues masculins et par rapport aux femmes natives. « Les plus importants obstacles à l'intégration des immigrantes à la société d'accueil sont la discrimination systémique et le racisme, explique Maguette Niane Khadima, membre du Comité. Cela prend notamment la forme d'écarts salariaux ou de difficultés à accéder à un emploi à la hauteur de leurs compétences en raison de la non-reconnaissance des acquis professionnels et académiques ».

Vers une « industrie » des mères porteuses au Québec ?
Le projet de loi du gouvernement Legault visant à encadrer les droits des femmes porteuses et des enfants suscite des critiques. Des groupes dénoncent par exemple le fait qu’il n’ait pas été précédé d’un débat sur la grossesse pour autrui ou qu’il ouvre la voie à une industrie liée à cette pratique, peut-on lire dans des mémoires déposés à l’Assemblée nationale dans la foulée des consultations.
La loi que s’apprête à promulguer Québec tient pour acquis que la grossesse pour autrui est « inéluctable », alors que de nombreuses organisations dans le monde sonnent l’alarme et que des pays interdisent cette pratique, a fait valoir en commission parlementaire le groupe Pour les droits des femmes du Québec.

Six luttes à finir pour la condition féminine
En ce jour de la femme, prenons le temps de nous arrêter sur les luttes qui sont encore à livrer pour la condition féminine. Bien que nombreuses, six d’entre elles retiennent notre attention : la place des femmes dans les milieux de travail, l’iniquité salariale, la conciliation travail-famille-études, les violences sexuelles, le droit à l’avortement et les féminicides.
La vie des femmes s’est grandement améliorée grâce aux nombreuses luttes menées au fil du temps. Pensons au droit de vote, à la place de la femme dans le couple et la famille, les femmes au pouvoir, la création de nombreux organismes d’aide, la contraception, les lois en matière d’agression sexuelle, etc.
Malgré tout, de nombreux combats sont encore à livrer.

L’égalité entre les sexes pas avant « 300 ans », selon Guterres
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a déploré lundi que «l’égalité» entre les femmes et les hommes dans le monde soit un objectif de plus en plus lointain, atteint au mieux «dans 300 ans».
«L’égalité entre les sexes s’éloigne de plus en plus. Au rythme actuel, [l’organisation] ONU Femmes la fixe à dans 300 ans», a dénoncé M. Guterres dans un discours à l’ouverture de deux semaines de débats à New York de la Commission de la condition de la femme (CSW) et à deux jours de la Journée internationale des femmes du 8 mars. Dans l’amphithéâtre de l’Assemblée générale, le chef de l’ONU a estimé que les «droits des femmes étaient maltraités, menacés, violés à travers le monde» et que «le progrès effectué depuis des décennies disparaissait sous nos yeux».

Hausse de la violence au travail : les femmes sont les principales victimes
Le nombre de blessures et de maladies causées par la violence au travail a bondi de plus de 25% entre 2018 et 2021, et dans la majorité des cas, ce sont les femmes qui en sont victimes.
C’est ce qu’indiquent les plus récentes statistiques sur la violence, le stress et le harcèlement en milieu de travail de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
On y note une augmentation considérable du nombre de blessures physiques et psychologiques causées par des coups, des coups de pied et des volées de coups, mais aussi par des bousculades, des pincements et des coups d’ongles, en particulier à l’endroit du personnel de la santé (48,3%) et des enseignants (29,5%).

Forte régression de la représentation des femmes parmi les candidats à des postes de cadre supérieur au Canada
Le troisième Rapport annuel sur le rendement en matière de diversité des genres et de leadership : Le rapport zéro du Projet prospérité révèle que, tandis que nous retournons au travail et que la pandémie se résorbe, la représentation des femmes à des postes de direction est en péril, et cette menace est encore plus importante pour les femmes ayant une identité intersectionnelle (femmes racisées, autochtones, vivant avec un handicap ou membres de la communauté 2SLGBTQIA+).
La représentation des femmes a diminué tant parmi les cadres supérieurs que parmi les candidats à des postes de cadre supérieur (respectivement de 2,8 points de pourcentage et de 11,9 points de pourcentage). Ces baisses devraient nous mettre en garde : si un plus grand nombre d'organisations ne prennent pas les devants et n'adoptent pas des stratégies de recrutement, d'embauche et de promotion qui favorisent l'égalité femmes-hommes, le nombre de postes de direction occupés par des femmes risque de continuer à reculer au Canada au cours de la prochaine décennie.

Des visions du féminisme s’entrechoquent à l’Assemblée nationale
La vision du féminisme de la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, diffère de celle des partis d’opposition. Le féminisme intersectionnel, soutenu entre autres par Québec solidaire, vise à reconnaître « toutes les formes de discrimination dans la société, comme l’âge, la condition socioéconomique, l’origine ethnique, la présence d’un handicap, l’orientation sexuelle », et leurs effets conjoints, explique la députée Ruba Ghazal. « Dans les mouvements qui réfléchissent à ces questions, il y a un consensus, ajoute-t-elle. C’est vraiment de base. »
Mme Ghazal a présenté mardi une motion sans préavis au Salon bleu avec le Parti libéral du Québec et le Parti québécois, en vue du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Elle visait notamment à ce que l’Assemblée nationale encourage « l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle afin de défendre les droits de toutes les femmes au Québec ».

Les femmes LBQ+ sont confrontés à des attaques brutales et à la discrimination généralisée
Des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers (LBQ+) et des personnes non binaires du monde entier subissent des violences aux mains des forces de sécurité, des membres de leur famille et d’autres personnes, ainsi qu’une discrimination généralisée qui les empêche de construire des relations et fonder des foyers et des familles, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.
« Des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers sont connues pour les luttes qu’elles mènent pour les droits humains dans le monde entier », a déclaré Erin Kilbride, chercheuse sur les droits LGBT et les droits des femmes à Human Rights Watch et auteure du rapport. « Mais l’ampleur de la violence brutale, de la discrimination validée par la loi, et du harcèlement à caractère sexuel auxquels ces communautés sont confrontées est rarement documentée. »

Un investissement de plus de 5M$ pour soutenir l'égalité entre les femmes et les hommes
La ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, annonce un investissement de près de 5,8 M$ destiné à soutenir 24 projets en matière d'égalité entre les femmes et les hommes au Québec.
Cet investissement découle d'un appel de projets s'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie gouvernementale pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2022-2027 (Stratégie égalité).

On ne touche PAS à l’avortement !
Les conservateurs assurent qu’ils ne souhaitent pas rouvrir le débat sur l’avortement. C’est pourtant ce que tente de faire la députée conservatrice d’arrière-ban Cathay Wagantal par la porte d’en arrière. L’élue de la Saskatchewan, qui a appuyé une candidate anti-choix à la dernière course au leadership de son parti, n’en est pas à sa première tentative : elle avait déjà proposé un projet de loi portant sur les avortements sexosélectifs.
Elle revient à la charge avec la mesure législative d’initiative parlementaire C-311 qui vise à faire reconnaître la grossesse d’une victime comme facteur aggravant lors de la détermination de la peine. Or, les juges disposent déjà d’outils législatifs pour punir les crimes graves à l’endroit des femmes.

Journée des femmes dans le multilatéralisme : « L’égalité des droits ne peut pas attendre », plaide la cheffe de l’UNESCO
La cheffe de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a souligné mercredi, à l’occasion de la Journée internationale des femmes dans le multilatéralisme, la nécessité de parvenir à l’égalité des sexes à l’échelle mondiale et de lutter contre les discours de haine, en particulier ceux qui ciblent les femmes et les filles en ligne.
Dans son message pour marquer cette journée, la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, y voit aussi l’occasion de plaider en faveur d’une représentation accrue des femmes aux postes décisionnels clés de la collaboration mondiale.

« Le droit des femmes à choisir n’est pas négociable », affirme Biden
Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays pour commémorer l’arrêt Roe c. Wade, une jurisprudence démontée en juin dernier par la plus haute juridiction américaine, désormais farouchement conservatrice et qui a mis fin au droit constitutionnel à l’avortement.
À New York, environ 300 personnes ont défilé, avec les mêmes slogans que les femmes dans les années 1970, comme « My body, my choice » (« Mon corps, mon choix »).
Ymoni Shavuo, l’une des organisatrices, âgée de 27 ans, se souvient avoir pleuré lorsque la jurisprudence « Roe c. Wade » est tombée.
« Aujourd’hui nous portons le deuil de ce droit constitutionnel […], mais je ne suis pas découragée, je ne renonce pas, je suis encore davantage mobilisée », dit-elle à l’AFP.

Femmes autochtones disparues et assassinées - Le gouvernement du Canada nomme une représentante spéciale
Aujourd’hui, l’honorable Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones, a annoncé la nomination de Jennifer Moore Rattray à titre de représentante spéciale du ministre qui présentera des conseils et des recommandations, au moyen de la collaboration avec les survivantes, les familles, les partenaires et les organismes, à l’appui de l’appel à la justice 1.7, soit créer un poste d’ombudsman des droits de la personne.
Il a aussi annoncé qu’Innovation 7, un organisme autochtone, a été choisi pour élaborer des recommandations en vue de mettre en œuvre un mécanisme de surveillance qui favorisera la responsabilisation et les progrès dans l’élimination de la violence faite aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQI+ autochtones. Il s’agit d’une étape concrète pour répondre aux demandes de survivantes et de familles relativement à une surveillance et à une responsabilisation accrues, à l’appel à la justice 1.10 de l’Enquête nationale, ainsi qu’à une des priorités à court terme du Plan d’action national.

COP15 à Montréal: Biodiversité et droits des femmes
Depuis le 7 décembre, des représentants des gouvernements et de la société civile sont réunis à Tio’tia:ke/Mooniyang (Montréal) pour négocier un accord international visant à stopper et à inverser le déclin catastrophique de la biodiversité. Les attentes sont élevées quant à l’émergence d’un cadre ambitieux avec des objectifs et des cibles collectifs mondiaux pour 2030.
La violence à l’égard des femmes étant en hausse dans le monde entier, le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 doit affirmer fermement l’égalité des sexes en reconnaissant explicitement l’égalité des droits des femmes et des filles et leur accès à la terre et aux ressources naturelles, ainsi que leur participation équitable et significative à la gouvernance de la biodiversité et à l’élaboration des lois.

Victimes de violence, des femmes sans papier implorent Ottawa de régulariser leur statut
Aucune des 15 femmes à statut précaire qui se sont tournées vers la maison d’hébergement L'Inter-Elles à Québec depuis 2019 n’est parvenue à régulariser son statut migratoire.
L’organisme à but non lucratif offre du logement de deuxième étape à des femmes et des enfants victimes de violence familiale. Depuis 2020, l’organisme reçoit un financement pour aider des femmes parfois sans statut, qui sont dans une situation d’immigration précaire.
En attendant qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) se prononce sur leur statut, la majorité de ces femmes n’a aucun accès à des soins de santé et des services de garde ou n’a le droit de travailler au pays. Les enfants d'âge scolaire peuvent toutefois aller à l’école.

Montréal a souligné la mémoire des 14 femmes abattues à l’École Polytechnique en 1989
Une commémoration a été tenue mardi soir sur le belvédère Kondiaronk, sur le mont Royal, afin d’honorer la mémoire des 14 femmes assassinées lors de la tuerie à l’École Polytechnique de Montréal, le 6 décembre 1989.
Ce jour-là, un homme armé avait fait irruption dans les locaux de l’établissement et avait ouvert le feu, assassinant 14 femmes et blessant 13 autres personnes.
La cérémonie, qui rassemblait familles de victimes, dignitaires et membres du public, a débuté avec un mot de la présidente du Comité Mémoire, Catherine Bergeron. La sœur d’une des victimes a souligné l’importance du devoir de mémoire, qu’elle juge «plus pertinent que jamais».

Démystifier des préjugés pour déraciner la violence
Chaque année, du 25 novembre au 6 décembre, le Québec souligne les Journées d’action contre les violences faites aux femmes. Il s’agit d’un moment pour dénoncer collectivement le caractère inacceptable de la violence fondée sur le sexe et redonner aux femmes le pouvoir de s’exprimer. Cette nouvelle édition se déroule sous le thème « Guérir pour transformer, transformer pour guérir : Déracinons la violence ».
Le Centre intégré de santé et de services sociaux, le CISSS du Bas-Saint-Laurent et les membres de la Table de concertation en matière de violence conjugale et d’agression sexuelle de l’Est du territoire unissent leurs voix pour sensibiliser la population au phénomène des violences faites aux femmes.

Éducation populaire féministe
L’éducation populaire et l’éducation féministe ont pour objectif de transformer le monde, changer les conditions d’existence des personnes opprimées, elles sont orientées vers l’action et la lutte contre les oppressions.
L’éducation populaire féministe a la spécificité de prendre en compte le fait que les femmes vivent des oppressions spécifiques.
L’expression « éducation populaire », telle qu’on la comprend dans ce texte, concerne les adultes et laisse de côté les activités d’éducation populaire réalisées auprès des très jeunes. On verra alors comment, dans une société où l’accès et la persévérance dans la scolarité de base ont été moins favorisées pour les femmes, l’éducation populaire a contribué à construire l’émancipation et le militantisme féministe.

Au Québec, des femmes autochtones stérilisées de force
Stérilisations imposées, violences obstétricales et avortements non consentis jusqu’en 2019… Québec « se joint au cortège des autres provinces » où ces pratiques ont été imposées aux femmes des Premières Nations et Inuit, avec un « constat clair » : la présence de racisme systémique.
Au Québec, plus de 55 personnes issues des Premières Nations et Inuit ont vécu une expérience de stérilisation imposée et/ou de violence obstétricale entre 1980 et 2019.
Trente-cinq témoignages ont été recueillis, mais environ 20 témoignages supplémentaires auraient pu être ajoutés. Sauf que soit l’équipe de recherche n’a pas pu se déplacer dans les communautés autochtones pour rencontrer les femmes en question, soit ces dernières se sont désistées.

Moins de la moitié de la population au Canada comprend de que signifie le consentement sexuel
Alors qu’une étude de la Fondation canadienne des femmes révèle une amélioration dans la compréhension du consentement depuis 2015, il existe toujours des lacunes importantes.
Une nouvelle étude de la Fondation canadienne des femmes révèle que 55 % de la population au Canada ne comprend pas pleinement la notion de consentement dans les activités sexuelles.
Selon le droit canadien, le consentement devrait être à la fois positif (p. ex. donner son accord, initier les contacts, participer avec enthousiasme) et continu (c.-à-d. être maintenu tout au long de l’acte sexuel). Seul·e·s 45 % des répondant·e·s au sondage ont dit que ces deux indicateurs étaient nécessaires chez leur partenaire pour s’assurer que l’activité sexuelle était consensuelle.

Les groupes de femmes de la région se mobilisent contre la violence conjugale
La Coalition des groupes de femmes de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi mènera une campagne de sensibilisation sur la violence conjugale dans les médias sociaux et dans certains établissements scolaires de la région du 25 novembre au 6 décembre.
« Pas moins de 13 féminicides ont eu lieu au Québec, à ce jour, en 2022. Ces morts tragiques nous rappellent l’importance de la campagne des 12 jours d’action pour l’élimination de la violence envers les femmes. Pour cette raison, la Coalition invite la population à porter le ruban blanc, symbole de cette campagne. Le port du ruban blanc est un engagement personnel à ne pas passer sous silence les actes de violences envers les femmes. L’objectif est de demander des engagements concrets de la part des gouvernements provinciaux et fédéraux pour éliminer cette triste situation qui perdure malgré les avancées notables des droits des femmes au Québec », indique Nashiely Barrios, intervenante à la maison d’hébergement Horizon pour Elle.

Ressouder le lien mère-enfant
Fondé à New York, le projet Danse contre la violence s’implante dès 2010 à Montréal grâce à l’initiative d’Amélie Dionne-Charest, fille de l’ex-premier ministre du Québec Jean Charest. Intéressée par ce type d’approche au Québec, elle développe un partenariat avec la danseuse, chorégraphe et directrice artistique Kathy Casey et d’autres acteurs du milieu communautaire.
[…]
L’équipe de Danse contre la violence compte non seulement sur la reprise complète des activités en présentiel chez les anciens partenaires qui sont essentiellement des maisons d’hébergement, des centres communautaires, mais aussi des centres de femmes comme le centre des femmes de Montréal-Est–Pointe-aux-Trembles. L’organisme veut aussi développer de nouvelles collaborations. Montréal Danse a aujourd’hui sept partenaires réguliers, des maisons d’hébergement, mais aussi des centres communautaires et des groupes scolaires.

Laval se mobilise pour soutenir l’égalité hommes/femmes
Dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans la région de Laval 2022-2024, la Ville annonce un soutien financier de 294 000$ envers trois projets.
« Réduire les inégalités persistantes et préoccupantes entre les femmes et les hommes est l’une des priorités de notre ville, assure Sandra El-Helou, conseillère municipale de Souvenir-Labelle et responsable des dossiers de la Condition féminine, Jeunes et Aînés, par voie de communiqué. L’Entente sectorielle permettra la mise en place de projets concrets pour contribuer à réduire la discrimination et l’inégalité liées au genre. »

Le Qatar ne demandera pas leur statut marital aux femmes pour les soigner
Les services de santé du Qatar ne demanderont pas aux femmes nécessitant un traitement médical pendant le Mondial-2022 si elles sont « mariées ou non », dans un pays où les relations sexuelles hors mariage sont interdites, ont annoncé les organisateurs jeudi.
« On ne demandera pas aux personnes si elles sont mariées ou non, leur sexe, leur nationalité ou leur religion », a indiqué le porte-parole chargé des questions de santé au sein du comité d'organisation, Youssef Al-Maslamani, lors d'une conférence de presse à Doha.
« On leur posera des questions sur leur état de santé et pas leur situation personnelle », a-t-il ajouté, répondant à une question sur le sujet.

Trois femmes reconnues pour leur engagement dans la défense des droits autochtones
Trois femmes aux parcours diversifiés, mais toutes impliquées dans la justice sociale auprès des Premières Nations et des Inuits, ont reçu chacune un prix de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec.
Habituée des récompenses artistiques, et non des moindres, la cinéaste militante Manon Barbeau reconnaît que ce prix plus inattendu lui tient particulièrement à cœur dans la mesure où il émane d’une organisation dont elle partage les valeurs de respect de la dignité et des droits des personnes.
Les prix remis par l'Ordre des travailleurs sociaux soulignaient plus particulièrement l’implication dans la défense des droits des jeunes Autochtones.

De nouvelles nominations au Conseil jeunesse de Montréal
Le Conseil jeunesse de Montréal (CJM), qui a pour mandat de conseiller les élus municipaux sur les enjeux des 12 à 30 ans, accueille une nouvelle membre. Mme Mowahib Hassan Doualeh sera la nouvelle membre du conseil, comme annoncé par Mme Despina Sourias, conseillère associée à la condition féminine, à la diversité, à la jeunesse et aux personnes aînées au comité exécutif de la Ville de Montréal.
Mme Doualeh, étudiante en sciences politiques à l’Université de Concordia, s’est impliquée à la Commission des étudiants du Canada où elle a acquis de l’expérience en défense des intérêts des jeunes auprès de représentants gouvernementaux. En mars 2022, elle a pu échanger avec la militante féministe pakistanaise Malala Yousafzai sur l’éducation des femmes au Canada et dans le monde. Elle s’engage également à «défendre plus particulièrement les jeunes en situation de marginalisation afin d’assurer leur pleine inclusion au sein de la communauté montréalaise», comme annoncé dans un communiqué de la Ville de Montréal.

Anxiété prémenstruelle : Faut-il y voir un problème de santé publique ?
Dyspareunie, dysménorrhée, syndrome génito-urinaire, si les études se font un peu plus nombreuses pour documenter ces conditions féminines, les femmes n’osent toujours pas en parler. Cette étude, publiée dans les Archives of Women’s Mental Health, décrit une autre condition de la Femme, l'anxiété prémenstruelle, suggérant qu’elle devrait être prise en charge comme un véritable problème de santé publique.
Selon les chercheurs de l’University of Virginia Health System, plus de 64% des femmes souffrent d'anxiété avant leurs règles, et cette anxiété s’accompagne généralement de sautes d’humeur, que l’équipe de UVA Health qualifie ici de « problème clé de santé publique à l'échelle mondiale ».

Mélanie Joly convoque un front commun féminin contre l’Iran
Face à la répression meurtrière en Iran, qui sévit contre les manifestants en soutien à Mahsa Amini et qui s’opposent à la « police des moeurs » du régime, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, souhaite mobiliser les femmes ministres à travers le monde. Mme Joly a convoqué jeudi une quinzaine de ses homologues dans l’espoir de les convaincre de hausser le ton contre Téhéran.
La situation en Iran est « extrêmement préoccupante », a-t-elle déploré mercredi au parlement. « Une jeune femme… En fait, même pas… Une enfant a été tuée par le régime iranien. Son nom était Asra Panahi. Elle avait 16 ans. Et, essentiellement, elle a été tuée parce qu’elle refusait de chanter l’hymne national », a indiqué la ministre Joly en point de presse.

Révolution féministe, révolution humaniste
La révolte des femmes en Iran, qui impressionne le monde entier, n’est pas qu’une révolte : c’est une révolution. Pour une raison simple : elles ne se contentent pas de contester un aspect du régime des mollahs, en place depuis 1979. Elles s’en prennent à son symbole principal, par lequel il s’est emparé du corps des femmes, en faisant de cette domination le marqueur de sa victoire.
En Iran, qui s’en prend au voile s’en prend au pilier idéologique du régime. Une femme qui retire son voile devient immédiatement dissidente. Celle qui le brûle défie le régime. Des milliers de femmes qui font la même chose mènent une révolution. Au risque de leur vie.

Longueuil nomme une élue responsable des relations avec la communauté LGBTQ+
Bien qu’aucune statistique n’existe sur le nombre d’individus visés par la mesure, la Ville de Longueuil nomme une conseillère responsable des relations avec la communauté LGBTQ+ (Lesbienne, gai, bisexuel, transgenre, queer et autres). C’est au terme du bilan de l’an un que l’administration de la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier a procédé à un remaniement ainsi qu’à la création de nouveaux dossiers :
« Je crois qu’après avoir pratiquement complété notre première année de mandat, nous avons le recul nécessaire afin de revoir l’attribution des dossiers, mais également nous pencher sur quelques angles morts qui en nécessitent la création de nouveaux », a annoncé Catherine Fournier.
C’est ainsi que la conseillère municipale de l’équipe Fournier, Rolande Balma, devient responsable des Relations avec la communauté LGBTQ+.

Un deuxième symposium sur les femmes et le leadership entrepreneurial
Les femmes portent souvent un regard social sur les affaires, y amenant plus de bienveillance et d’humanité lorsqu’elles se trouvent dans les sphères décisionnelles, selon les ambassadrices de l’Alliance de la féminisation du leadership. Un an après un premier symposium ayant permis de faire un état des lieux, un deuxième événement annuel aura lieu le 27 octobre prochain afin de déterminer des actions concrètes permettant à ces valeurs de prendre de l’ampleur dans les entreprises.
En prenant la barre de La gang du matin en 2021, Marie-Josée Gauvin devenait la première femme à la tête d’une émission de radio francophone commerciale à Montréal. Elle se trouvait aussi pour la première fois à évoluer principalement avec des patronnes plutôt que des patrons.

Une nouvelle plateforme web pour les femmes qui envisagent l’avortement
Une nouvelle plateforme web visant à rendre l’information entourant l’avortement plus accessible voit le jour dans le cadre de la campagne « Ma grossesse. À moi de choisir! », lancée par des groupes militant pour les droits des femmes.
Le site comprend de l’information sur les méthodes d’interruption de grossesse et les étapes à suivre pour y avoir recours. Les réponses aux questions relatives aux obstacles propres aux régions s'y trouvent également. Une section de la plateforme sert également à démystifier certaines croyances populaires entourant l'avortement. On y apprend notamment que le taux de complication à la suite de l’intervention médicale est extrêmement faible, soit de 0,1 %.

Le premier événement de transparence de Génération Égalité témoigne des premier progrès accomplis
Le 23 septembre dernier, dirigeant·e·s et allié·e·s se sont réuni·e·s à l’occasion du premier événement de transparence de Génération Égalité pour réfléchir à l’année de progrès accomplis et réaffirmer que la responsabilité et la transparence sont les pierres angulaires de la réussite du Forum Génération Égalité.
Organisé dans le cadre de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies, l’événement a réuni un groupe dynamique de partenaires multipartites pour examiner et suivre la mise en œuvre initiale des engagements pris dans le cadre des six coalitions d’action et du pacte sur les femmes, la paix et la sécurité et l’action humanitaire, lancés lors du Forum Génération Égalité 2021 au Mexique et en France.

La mère d’Amanda Todd souhaite plus de sensibilisation sur le harcèlement en ligne
Carol Todd, la mère de l’adolescente de la Colombie-Britannique qui s’est suicidée il y a dix ans, croit que la police doit prendre au sérieux le harcèlement en ligne et ne pas pousser les victimes à se sentir coupables de ce qui leur arrive. «Je voulais être là, en tant que mère, pour entendre la même chose que le jury», a-t-elle souligné. «Et j’ai trouvé qu’il y avait des lacunes dans certaines des mesures préventives que les forces de l’ordre pouvaient fournir pour prendre un crime au sérieux, comme s’assurer qu’il fait l’objet d’une enquête, ne pas faire honte à la victime, ne pas faire sentir à ma fille qu’elle était responsable et ne pas faire en sorte que ses parents se sentent coupables.»

Violences sexuelles: les universités devront divulguer les sanctions imposées aux agresseurs
À compter d’aujourd’hui, les universités ne pourront plus se cacher derrière la loi pour garder dans l’ombre les victimes de violences sexuelles sur les sanctions imposées à leur agresseur. «C’est rassurant de voir que quand on se met en équipe, on est capables de faire avancer les choses», se réjouit Véronique Pronovost, doctorante en sociologie à l’UQAM.

Les femmes et l’égalité, grandes absentes de la campagne électorale
Les femmes composent 51% de la population, et pourtant elles sont les principales victimes des inégalités. Crise sanitaire, crise inflationniste, crise climatique, travail invisible, charge mentale, perte du contrôle sur leur corps, violences à répétition: voici ce à quoi les femmes sont confrontées aujourd’hui. Ce sont elles qui, encore une fois, sont les plus touchées et, jour après jour, ces inégalités ne font que s’accroître.

La reine a discrètement fait avancer la cause féministe, selon des spécialistes
La reine Elizabeth II n'a pas fait de déclarations audacieuses sur les droits des femmes, mais c'est plutôt dans ses petits actes quotidiens qu'elle a fait avancer la cause féministe, selon des spécialistes.
Sarika Bose, chargée de cours en littérature victorienne à l'Université de la Colombie-Britannique et spécialiste de la famille royale, a rappelé que jusqu'à sa mort la semaine dernière, la reine était l'une des femmes les plus connues au monde. Elle a servi pendant la Deuxième Guerre mondiale et n'était pas seulement cheffe d'État ou commandante des forces armées britanniques, mais aussi mère, grand-mère et arrière-grand-mère.
Même si la reine n'était pas une féministe flamboyante, Mme Bose estime que la souveraine a «normalisé» le fait d'avoir une femme sur la scène mondiale.

Que feront les élu·es pour éviter le prochain féminicide?
Face au drame d’un huitième féminicide survenu au Québec la semaine dernière, l’urgence d’agir pour prévenir la violence conjugale est incontestable. L’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale a lancé un appel clair aux élu·es : mettre la prévention à la violence conjugale au cœur des préoccupations politiques.
« La pandémie a su mettre en lumière la violence conjugale et son ampleur au Québec. Les élu·es se sont sentis interpellé·es et ont posé des actions pour aider les victimes », défend Roxane Prenovost, coordonnatrice de la maison d’aide et d’hébergement pour femmes Pass-R-Elle-Hautes-Laurentides. Au cœur de ces actions figure le rapport transpartisan "Rebâtir la confiance", qui offrait 190 recommandations pour l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale. Mais près de deux ans après le dépôt du rapport, il reste encore du chemin à faire et beaucoup de recommandations demeurent en suspens, croit la coordonnatrice.

Le Parti québécois créerait un ministère de la Condition féminine
Le Parti québécois s’engage à créer un ministère de la Condition féminine, qui ne serait plus un secrétariat, pour freiner le recul de la situation des femmes. Ce nouveau cabinet veillerait à prendre de front l’enjeu de la violence conjugale et des féminicides, promet la formation.
Aujourd’hui, le Secrétariat de la condition féminine relève du ministère du Conseil exécutif. « Tant que ça demeure un secrétariat, donc quelque chose qui est sous délégué dans la structure, bien, il y a moins de pouvoir, moins de budget, moins d’influence », a résumé le chef Paul St-Pierre Plamondon.

Droit de parole des femmes : Un enjeu démocratique
Tous les jours, une femme qui prend la parole sur la place publique en paie le prix. Insultes, attaques au corps, harcèlement, menaces de viol, menaces de mort sont désormais le corollaire inévitable de notre droit le plus fondamental à l’expression.
Vous croyez toujours que les femmes ne sont pas plus ciblées que les hommes ? Elles sont 27 fois plus susceptibles que les hommes d’être harcelées en ligne, selon la Commission Broadband (ONU) pour le développement numérique. Ces actes restent pour la plupart impunis et ont de lourdes conséquences sur les victimes : anxiété, isolement, dépression, pensées suicidaires, etc. La haine des femmes en ligne est destructrice. Elle n’épargne personne, surtout pas celles qui osent prendre part aux débats politiques dans l’arène publique.

Le gouvernement du Canada financera des lignes d'assistance téléphonique en cas de crise pour répondre à la violence fondée sur le sexe
Pendant la pandémie de COVID-19, la demande de services d’assistance téléphonique en cas de crise a considérablement augmenté partout au Canada. Les lignes d’assistance téléphonique en cas de crise sont une bouée de sauvetage pour les personnes survivantes de la violence fondée sur le sexe et sont des services de soutien essentiels.
Aujourd’hui, l’honorable Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, a annoncé 30 millions de dollars pour soutenir les lignes d’assistance téléphonique en cas de crise partout au Canada. La ministre Ien était accompagnée de l’honorable Rochelle Squires, ministre responsable de la Condition féminine du Manitoba, pour annoncer le premier accord bilatéral visant à soutenir les lignes d’assistance téléphonique en cas de crise.

Surveiller l’égalité entre les femmes et les hommes
Vers la fin du mois de juillet, l’Institut de la statistique du Québec lançait la « Vitrine statistique sur l’égalité entre les femmes et les hommes ». Il s’agit du produit de la collaboration entre le Secrétariat à la condition féminine et l’Institut de la statistique du Québec.
Ce nouvel outil permet de suivre l’évolution de la situation grâce à la récolte de données pour une cinquantaine d’indicateurs, regroupés sous huit thèmes. Statistique Québec fera le suivi de l’égalité entre les femmes et les hommes au Québec auprès des domaines de l’éducation, du travail, du revenu et de la rémunération, de la conciliation famille-travail-études-vie personnelle, de la santé, de la violence, du pouvoir et de la démographie.

AMP : définition, pour toutes, âge limite, accès aux origines
La AMP (assistance médicale à la procréation) permet à un couple hétérosexuel, formé de 2 femmes, ayant des difficultés à avoir un enfant ou ne pouvant pas en avoir, ou à une femme non mariée (PMA pour toutes) d'être parents. Qui est concerné ? Est-ce remboursé ? Âge limite, conditions, prix, technique...

Les femmes et le droit de vieillir à l’écran
Les femmes ont-elles le droit de vieillir librement à l’écran? La triste réponse, comme dans la société élargie, est non. Pas toujours, mais encore trop souvent. Le dernier «cas» public en liste est celui de Lisa LaFlamme.
Selon le Globe and Mail, ce congédiement s’expliquerait en partie par les inquiétudes d’un de ses nouveaux patrons devant les cheveux gris de la cheffe d’antenne. D’autres sources rapportent que les demandes de Mme LaFlamme à l’interne pour des ressources supplémentaires visant à assurer une information de qualité auraient aussi dérangé ses patrons.

Une adolescente « pas assez mature » pour avorter, tranche un tribunal américain
Orpheline et mineure, elle n'était pas en mesure de présenter le consentement d'au moins un de ses parents pour avorter, comme l'impose la loi en Floride. Des élues américaines ont fustigé mercredi une « guerre faite aux femmes » après qu'une cour d'appel de Floride eut maintenu une décision statuant qu'une adolescente âgée de 16 ans aux parents décédés n'était « pas assez mature » pour avorter. « Dans quel monde une personne de 16 ans est trop immature pour se faire avorter mais assez mature pour porter et élever un enfant? » a demandé sur Twitter l'élue démocrate de l'Ohio Joyce Beatty, appuyée par ses collègues Bonnie Watson Coleman, du New Jersey, et Katherine Clark, du Massachusetts.

Mentorat pour appuyer les femmes en agriculture
La conciliation travail-famille et un métier traditionnellement représenté par les hommes font en sorte que les femmes ont souvent été sous-estimées en agriculture. Pourtant, elles se font de plus en plus nombreuses dans le domaine par rapport aux agriculteurs. Deux syndicats agricoles francophones s’unissent pour offrir de l’accompagnement entièrement dédié aux femmes.

Triathlon : La fédération internationale intègre les femmes transgenres à ses compétitions féminines
C’est une petite révolution qui se prépare dans le monde du triathlon. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle va à coup sûr faire parler. Ce mercredi 3 août, la Fédération internationale de triathlon a annoncé que les femmes transgenres seront autorisées à participer à des compétitions féminines, au niveau élite ou amateur. "Notre priorité est de garantir le principe d’égalité tout en faisant preuve d’inclusion", explique Marisol Casado, la présidente de World Triathlon et membre du Comité international olympique. Les participantes transgenres devront toutefois se soumettre à un certain nombre de règles. "Pour participer aux triathlons au niveau élite ou amateur dans la catégorie féminine, une athlète transgenre doit prouver que la concentration de testostérone dans son sang a été inférieure à 2,5 nmol/l depuis au moins 24 mois", précise le World Triathlon, s’inspirant d’une idée de l’Union cycliste internationale, qui a imposé ce critère en juin dernier.

Selon le secrétaire de l'ONU: « pour avoir la paix dans le monde, il faut inclure les femmes »
Ukraine, Mali, Birmanie, Soudan… En fustigeant des conflits menés par des hommes, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mercredi à inclure les femmes dans les processus de paix, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.
« Dans tous ces conflits, nous avons des hommes au pouvoir et des femmes exclues, leurs droits et libertés délibérément visés », a dénoncé le chef de l’ONU en évoquant aussi l’Afghanistan lors de cette session organisée par la cheffe de la diplomatie de l’Albanie, Olta Xhaçka.
« La participation des femmes aux activités de médiation et à la prise de décisions est essentielle au règlement des conflits », a insisté Antonio Guterres, en estimant que « leurs analyses sont indispensables pour comprendre la dynamique des conflits et élaborer des stratégies efficaces de prévention et d’intervention ».

Massothérapie: Un scandale sexuel par mois, c’est trop !
Pas un mois ne passe sans que la Fédération québécoise des massothérapeutes agréés soit témoin de dénonciations à caractère sexuel en massothérapie. Plusieurs font les manchettes, mais pas toutes.
Dans les plus atroces se trouve le scandale du massothérapeute Jean-François Morrison, qui a abusé sexuellement de 21 femmes. Il a été condamné à 7 ans de prison, au printemps 2022. Dans pratiquement tous les cas, il s’agit de massothérapeutes hommes qui abusent de la confiance de clientes. Lors d’un soin de santé, le client est en situation de vulnérabilité face à l’autorité de l’expert consulté.

Violence conjugale - 10 jours de congé payés pour les victimes, c'est un minimum
« Nous réclamons 10 jours de congé rémunérés pour les victimes de violence conjugale afin de les aider à s’en sortir, disent-elles d’une même voix. Il s’agit d’un geste profondément humain de compassion et d’entraide. Et surtout, cela contribuerait à sauver des vies. Rappelons que, depuis janvier 2020, plus de 30 personnes ont été victimes d’un féminicide en contexte conjugal au Québec. Le gouvernement fédéral et certaines entreprises privées offrent déjà de tels congés à leur personnel. Le Québec doit agir. Protéger et aider les victimes est la responsabilité de tous, y compris des employeurs. Cette mesure pourrait s’insérer dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail ou encore dans la Loi sur les normes du travail. » Une pétition de plus de 3200 noms en ce sens vient d’ailleurs d’être déposée à l’Assemblée nationale.

L’ombre du patriarcat
Le 29 mai dernier, une femme se promenant dans un parc de la ville de Québec a provoqué une intervention policière du Service de police de la Ville de Québec. La raison? La femme en question se promenait les seins nus. Cinq hommes représentant un État de droit l'encerclent et lui demandent de «se rhabiller». Nous sommes en 2022, au Canada.
Il est malheureux de constater qu’un tel incident n’est pas un cas isolé. En mars dernier, une maman qui allaitait son bébé au Centre Eaton de Montréal s’est fait demander d’arrêter par un agent de sécurité.

Pas de C.A. pour les personnes coupables de crimes à caractère sexuel!
Comme tout le monde, j’ai été complètement renversée lorsque nous avons appris récemment que Rénald Grondin, le président de la FTQ-Construction, avait pu être élu à ce poste malgré qu’il ait été reconnu coupable auparavant de harcèlement sexuel envers une employée par la Commission des lésions professionnelles.
Alors que la Commission des finances publiques vient de terminer l’étude d’un projet de loi visant notamment à revoir la gouvernance des sociétés d’État (PL4), la porte était ouverte pour prendre les mesures nécessaires afin de nous assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus jamais.

Des luttes féministes toujours en marche
Depuis la création de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), en 1972, les luttes féministes ont toujours été au cœur de ses préoccupations. L’organisation poursuit son combat afin d’améliorer la condition féminine, autant sur le plan de l’équité salariale que sur celui de la conciliation famille-travail.
D’après Statistique Canada, en 2021, il existait toujours un écart salarial de 4,2 % chez les employés syndiqués, contre 13,3 % chez les non-syndiqués. La centrale syndicale, par le biais de mémoires et de démarches en commission parlementaire, réclame des changements à la Loi sur l’équité salariale.

Action choc pour les droit des femmes
Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a appelé les femmes à prendre part à une action choc sur la terrasse Dufferin. En cette Journée mondiale d’action pour la santé des femmes, le RGF-CN revendique pour toutes les femmes un meilleur accès à l’avortement, ainsi qu’un réel accès à des services sociaux et de santé publics, gratuits, universels et de qualité sur l’ensemble du territoire.
Par cette action choc et symbolique, les femmes ont choisi de transformer leurs corps en messages politiques afin de rappeler leur droit de pleinement contrôler leur corps et leur maternité. « Par cette action, nous souhaitons créer une image forte et puissante qui démontre toute la violence que ces attaques à l’avortement constituent pour les femmes et pour leur intégrité physique et morale. C’est leur vie que l’on met en danger lorsqu’on attaque le droit à l’avortement », s’insurge Élise Landriault-Dupont du RGF-CN.

Plus de femmes dans les conseils d’administration, mais encore loin de la parité
La proportion de femmes membres qui siègent aux conseils d’administration poursuit sa lente ascension au pays, selon les plus récentes données de Statistiques Canada. La parité est toutefois loin d’être chose faite, selon des actrices du milieu.
« Ici encore aujourd’hui, au Canada, on a un tiers des sociétés cotées en Bourse qui n’ont même pas une femme au conseil. Donc, ce sont des tables composées d’hommes qui ont probablement pour la plupart la même origine ethnique, des hommes blancs, pour la plupart, le même âge, la mi-cinquantaine, le même background académique, etc. », Caroline Codsi, présidente et fondatrice de Gouvernance au féminin.

Intoxication extrême comme défense en justice, un recul mjeur pour les droits des femmes violentées!
C’est avec consternation et incompréhension que La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) réagit à l’annonce de la décision rendue par la Cour suprême du Canada citant que des personnes ayant commis des actes de violence alors qu’elles étaient sous l’effet de l’alcool, de la drogue ou de médicaments pourront invoquer l’intoxication extrême comme défense en justice.
La FMHF est d’avis que ce jugement fournit, une fois de plus, un levier puissant de déresponsabilisation aux hommes violents qui commettent des crimes envers les femmes et représente un retour en arrière de plusieurs décennies pour la reconnaissance des violences faites aux femmes et un déni de leurs droits fondamentaux à la vie, la sécurité, la justice.

Des dizaines de milliers d’Américains se mobilisent pour le droit à l’avortement
« Pas touche à nos corps ! » : des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi aux États-Unis pour défendre le droit à l’avortement, menacé par la Cour suprême qui semble prête à revenir en arrière, 50 ans après sa décision historique de protéger l’IVG.
« Personne n’a le droit de prendre une décision concernant le corps de quelqu’un d’autre », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Hanna Williamson, une manifestante de 20 ans à Washington. « Je me bats pour les droits de tout le monde ».

Projet de loi 2 et changement de sexe- Québec renonce à imposer la chirurgie génitale
L’étude détaillée du projet de loi 2, qui propose une imposante réforme du droit de la famille, a débuté mardi avec le recul annoncé par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, en matière d’identité de genre et de sexe. Dans ses remarques préliminaires, le ministre a confirmé que des amendements viendraient modifier des articles controversés inscrits au projet de loi tel que déposé le 21 octobre. Il retire donc de la loi l’obligation prévue de subir une chirurgie génitale pour avoir le droit de changer la mention de sexe sur les documents officiels de l’État, comme l’acte de naissance.

Une enquête indépendante réclamée sur le traitement des femmes dans la GRC
L’Alliance canadienne féministe pour l’action internationale (AFAI) exhorte le gouvernement du Canada à lancer «immédiatement» une enquête indépendante externe de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui «abordera et modifiera son traitement des femmes, à la fois en tant qu'employeur et en tant que fournisseur de services».

Droits des femmes 2022. Des investissements inédits en matière de condition féminine
La poursuite de l’égalité de fait entre les femmes et les hommes fait partie des priorités du gouvernement. C’est pourquoi depuis 2018 une série d’actions et de mesures ont été mises en œuvre pour favoriser le développement d’une société plus égalitaire. Notamment, des sommes record ont été investies dans la lutte contre la violence sous toutes ses formes, une problématique qui touche disproportionnellement les femmes. Le gouvernement a également agi pour valoriser la place des femmes sur le marché du travail, un élément essentiel de leur autonomisation économique. Par ailleurs, la situation exceptionnelle de la pandémie a exacerbé les écarts entre les hommes et les femmes, d’où l’importance des actions du gouvernement pour répondre concrètement aux différents besoins de ces dernières.

Justin Trudeau envisage de renforcer le cadre légal du droit à l’avortement
L'accès « légal et sécuritaire » à des services d'interruption volontaire de grossesse (IVG) au Canada devrait être protégé, voire renforcé, a plaidé mercredi le premier ministre Justin Trudeau, dans la foulée des débats qui embrasent les États-Unis depuis qu'il a été révélé que la Cour suprême pourrait annuler l'arrêt Roe c. Wade. «On est en train de regarder le cadre légal pour voir comment on peut s’assurer que les droits des femmes vont toujours être respectés», a-t-il lancé, en matinée.

Près de 1,2 million de dollars pour favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes
Alors que l'atteinte de l'égalité de fait entre les femmes et les hommes est une priorité pour le gouvernement, Mme Isabelle Charest, ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, a annoncé la signature de nouvelles ententes sectorielles dans sept régions. Ces ententes permettront de soutenir la réalisation de projets qui viseront notamment la parité dans les lieux décisionnels, la formation et l'accompagnement en analyse différenciée selon les sexes et intersectionnelle (ADS+), l'autonomisation économique des femmes et le développement d'une société sans violence envers les femmes.

Le 1er mai, une date pour agir contre les violences et le harcèlement au travail
À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai, les pays du monde entier célèbrent les droits des travailleurs et de nombreux citoyens défilent dans les rues pour demander de meilleures conditions de travail. Les gouvernements devraient également reconnaître le droit à la sécurité et à la dignité dans le monde du travail en ratifiant la Convention sur la violence et le harcèlement (C190) de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Le Canada est le premier pays à produire des données sur les personnes transgenres et les personnes non-binaires à l'aide du recensement
À compter de 2021, une nouvelle question sur le genre a été ajoutée au questionnaire du recensement, de même que la précision « à la naissance » à la question sur le sexe. Par conséquent, la continuité chronologique des renseignements sur le sexe a été maintenue, tout en permettant à toutes les personnes cisgenres, transgenres et non binaires de déclarer leur genre.

Un montant de 200 000 $ pour l’égalité homme-femme en Estrie
Une multitude d’instances municipales — dont les MRC de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska — participera au financement et à la mise en œuvre de projets favorisant l’égalité en région. L’Estrie disposera ainsi d’une somme totale de 300 000 $. À l’échelle nationale, six autres régions reçoivent une aide financière similaire, portant l’investissement gouvernemental à près de 1,2 M$.

Réductions des programmes sociaux: des féministes sont peu rassurées
L’objectif de la prochaine révision des dépenses n’est pas de couper dans les programmes sociaux, insiste le gouvernement fédéral, mais certaines défenseuses de l’égalité des sexes souhaitent qu’elle soit réalisée en ayant les femmes et les personnes marginalisées en tête.

La FFQ et le FAEJ-LEAF affirment à la cour d'appel du Québec que la loi 21 port atteinte au droit constitutionnel à l'égalité entre les genres
La loi 21 interdit, entre autres, à celles et ceux qui travaillent pour diverses institutions publiques de porter des symboles religieux au travail et de couvrir leurs visages dans l’exercice de leurs fonctions. Cette loi a eu des impacts discriminatoires importants sur les femmes musulmanes qui portent le hijab et/ou le niqab au Québec.

Pour les droits de toutes les femmes!
Au Québec, des dizaines de milliers de personnes n’ont pas accès au système de santé. Ce sont les personnes migrantes à statut précaire qui, même si elles résident, travaillent et paient des impôts au Québec, n’ont accès ni au régime d’assurance maladie ni à l’assurance médicaments publique. Elles n’ont pas, non plus, accès au réseau de garderies subventionnées, au logement subventionné, ni aux mesures d’aide en employabilité.

Près d'une grossesse sur deux n'est pas intentionnelle : une vraie crise mondiale
Près de la moitié des grossesses dans le monde sont des grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. Pour les femmes et les filles concernées, le choix de porter la vie, susceptible de bouleverser durablement leur existence, n’en est pas véritablement un, comme le montre l’État de la population mondiale 2022, publié aujourd’hui par l’UNFPA, organisme des Nations Unies chargé des questions de santé sexuelle et reproductive.

Un an d'avancées en violence conjugale : de l'espoir pour les victimes et les survivantes
Après une année particulièrement meurtrière et sinistre pour les femmes victimes de violence conjugale, et après deux féminicides survenus la semaine passée, le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale souhaite souligner, malgré tout, les gains importants réalisés dans la dernière année.

Éducaloi lance #APRÈS, une nouvelles série balado
Éducaloi est fier de vous présenter sa nouvelle série balado #APRÈS qui souhaite démystifier les démarches juridiques possibles à la suite d’une agression à caractère sexuel.
Au cours des épisodes, Layla, Billie et Emma nous partagent leurs expériences et les différentes démarches entreprises : porter plainte à la police, faire une trousse médico-légale, participer à une médiation ou témoigner lors d’un procès criminel.

La SPGQ veut agir contre la discrimination systémique envers les femmes
« On cogne, on cogne et on cogne encore à la porte [du ministre Boulet]. On entend parfois quelqu’un nous dire “oui oui, on va l’ouvrir !”, mais on attend encore qu’elle s’ouvre, la porte ! raconte Line Lamarre, présidente du SPGQ. C’est un peu triste. Malgré la Loi sur l’équité salariale, les femmes peinent encore à être traitées à égalité. »

La pandémie a-t-elle fait reculer la condition féminine au Québec?
Alourdissement des tâches domestiques, présence en baisse sur le marché de l’emploi, accroissement de la charge mentale, conciliation travail-famille mise à mal... À de multiples égards, la pandémie de COVID-19 a affecté plus durement les femmes que les hommes au cours des deux dernières années au Québec, au point de faire craindre une détérioration de la condition féminine.

Journée internationale des droits des femmes: Des femmes au pouvoir
Le 7 novembre, cinq des dix plus grandes villes du Québec (Montréal, Longueuil, Gatineau, Sherbrooke et Saguenay) ont élu des mairesses. Après maints scandales de corruption ayant mis en lumière beaucoup de politiciens au profil semblable, le fait d’être une femme – mieux encore, une jeune femme à la réputation sans tache – n’a soudainement plus joué contre elles. Portrait d’une révolution municipale qui dépasse la seule question de genre.

Violence conjugale: Québec investit 2,4 millions $ pour protéger les victimes
«Grâce à cet investissement, les organismes et partenaires de toutes les régions bénéficieront désormais de plus de ressources financières pour agir efficacement afin d'instaurer un filet de sécurité autour des femmes victimes de violence conjugale et de leurs enfants, et pour intervenir auprès des auteurs», a déclaré Mme Charest.

Journée internationale des femmes: Les femmes écopent jusqu’à leur mort
Copines, mères, grands-mères, étudiantes, consœurs et entrepreneures, célébrerez-vous la Journée internationale des femmes, le 8 mars ? Peut-être n’avez-vous pas le cœur à la fête à force de lire à quel point vos finances et vos perspectives de retraite sont précaires par rapport à celles des hommes. C’est vrai que c’est déprimant.

Plus d'effectifs au sein des corps policiers pour prévenir les féminicides
La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault, poursuit son travail afin de lutter plus efficacement contre la violence conjugale et les féminicides. Elle octroie de l'aide financière à onze corps de police municipaux pour l'ajout d'effectifs spécialisés en la matière.

Montréal a désormais une cellule de crise contre la violence conjugale
Montréal a maintenant officiellement sa cellule de crise pour la prévention et la lutte contre les homicides en contexte conjugal. Lancé sous le nom de la cellule d’action concertée en violence conjugale par la Table de concertation en violence conjugale de Montréal, l’outil permettra d’éviter des féminicides en solidifiant le «filet de sécurité», selon des organismes montréalais.

Violences sexuelles: une loi en milieu scolaire demandée
En réaction à l’arrestation de trois entraîneurs de basketball de l’école secondaire Saint-Laurent, le 2 février dernier, le regroupement «La voix des jeunes compte» a pressé le gouvernement Legault d’agir pour défendre la sécurité des jeunes. À ce sujet, il interpelle ainsi le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, et la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, pour une loi dès que possible.

Lettre ouverte de la présidente du réseau des Tables régionales de groupe de femmes du Québec
La pandémie, et particulièrement Omicron, a poussé à son extrême un système de santé que l’on savait fragile depuis des années. Face à un réseau fissuré de toute part, un examen en profondeur s’impose. Force est de constater qu’il faudra rebâtir notre système différemment. Pour ce faire, les obstacles à l’accessibilité des services sociaux et de santé qui sont longtemps restés dans l’angle mort et qui touchent particulièrement les femmes devront être pris au sérieux par le gouvernement de François Legault.

Femme et égalité des genres: Canada annonce plus de 8 millions de dollars pour la réalisation de 21 projets
« Les organismes communautaires, les personnes qui défendent les droits, les personnes survivantes et les personnes alliées sont au cœur du changement systémique. Je sais qu’il y a des gens dévoués derrière chacun de ces projets et je tiens à réaffirmer que le gouvernement du Canada appuie leur travail important. Je m’engage à poursuivre notre travail avec les organismes au fil des mesures qu’ils prennent et j’invite les autres à faire de même. En nous attaquant aux causes profondes de la violence fondée sur le sexe, nous faisons également progresser l’égalité des genres et nous donnons aux femmes et aux filles les moyens de réaliser leur plein potentiel. » Marci Ien, députée, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse.

Femmes au chômage: une coalition demande de revoir la Loi sur l’assurance-emploi
Dans sa décision, le Tribunal de la sécurité sociale met de l'avant l'importance de l'égalité dans notre société et reconnaît pleinement que les femmes s'appauvrissent en assumant de façon disproportionnée les responsabilités familiales.

6 M$ ajoutés pour prévenir les violences sexuelles et la violence conjugale et familiale en milieux autochtones
Cette bonification permettra de financer un plus grand nombre de projets et d'initiatives provenant des partenaires et organismes autochtones qui luttent contre la violence faite aux filles et aux femmes et travaillent à l'intégration des hommes comme alliés dans le processus de guérison.

Violence conjugale: Québec implantera des bracelets anti-rapprochements au printemps
«Ça va carrément changer ma vie ! », a témoigné Christine Giroux, une victime de violence conjugale présente à la conférence de presse. Mère de deux enfants, elle vit dans la peur de son ex-mari « depuis plus de 20 ans». «Il réussit toujours à me retrouver malgré plusieurs déménagements», a-t-elle expliqué, indiquant que ses conditions de libération conditionnelle ne l’ont jamais retenu bien longtemps.

Des milliers de personnes se mobilisent à travers le monde contre les violences faites aux femmes
Des milliers de manifestants sont descendus jeudi dans les rues d'Europe et d'Amérique latine pour exiger la fin des violences faites aux femmes. De Madrid à Barcelone, de Paris à Londres, du Guatemala au Honduras, les défilés marquaient la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

L’équité salariale: un droit non négociable
Sais-tu ce que c’est, l’équité salariale ? Qu’il existe une Loi sur l’équité salariale au Québec et qu’on célèbre ses 25 ans le 21 novembre prochain? Bien que son adoption en 1996 ait été révolutionnaire pour les femmes, elle demeure terriblement méconnue. Et le droit d’obtenir un salaire équitable pour un travail équivalent l’est tout autant!

Quelle Montréal souhaitons-nous pour les femmes et les filles ?
Depuis lors, nous défendons sans relâche les droits des femmes et des filles afin qu’elles vivent dans une ville plus inclusive, plus égalitaire et moins violente. Et si nous sommes toujours ici après 146 ans, c’est qu’il y a encore du chemin à faire pour que ces droits soient respectés et obtiennent toute l’attention qu’ils méritent.

Brisons le silence, Non à la violence!
Le 18 septembre 2021, le Centre des Femmes de Montréal-Est/ Pointe-aux-Trembles a organisé une marche de sensibilisation sur les violences conjugales et sexuelles. Plus de 100 personnes se sont présentés pour marcher et faire du bruit avec nous pour la cause.
**écrit par le Centre des femmes

Les féminicides, c’est assez !! Deuxième acte
Le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale (RGF-CN) a organisé une action de visibilité suite à l’annonce d’un nouveau féminicide au Québec. Robyn-Krystle O’Reilly a été assassinée par son conjoint dans des circonstances horribles. Kevin Romagosa, 39 ans a été accusé de meurtre au premier degré et d’outrage à un cadavre. L’action qui a réuni plusieurs militantes au coin des rues Honoré-Mercier et Saint-Jean en fin d’après-midi visait à dénoncer les féminicides, à briser le silence, et exiger du gouvernement de faire de la lutte aux violences faites aux femmes une priorité afin de prévenir de nouveaux féminicides. Il est urgent de protéger les femmes comme Robyn-Krystle.

Plus de places en haltes-garderies pour franciser plus de mères immigrantes
Le gouvernement du Québec investira plus d’un demi-million dans les haltes-garderies pour permettre à plus de parents immigrants, surtout des mères, de se franciser. C’est ce qu’a annoncé jeudi matin à Saint-Hyacinthe la ministre de la Famille, Suzanne Roy, en compagnie notamment de ses consoeurs ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, et ministre des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine, Martine Biron.
La subvention de 675 000 $, dont la grande majorité provient du ministère de la Famille, servira à financer des places en haltes-garderies dans les organismes communautaires et les établissements d’enseignement de quatre régions du Québec, dont Montréal et la Côte-Nord, offrant de la francisation.

Québec investit 300 000 $ pour favoriser l’égalité dans la région
La députée des Chutes-de-la-Chaudière et notamment ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, a annoncé, en mai dernier, l’octroi d’une subvention de 300 000 $ au Réseau des groupes de femmes de Chaudière-Appalaches (RGFCA) dans le cadre du projet La charge mentale des femmes; la partie invisible du travail invisible en Chaudière-Appalaches.
Cet investissement découle d’un appel de projets s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2022-2027. Dans le cadre de son projet soutenu par Québec, le RGFCA veut mettre en lumière l’aspect social et collectif de la charge mentale et en documentera ses effets «pour celles vivant à la croisée des oppressions». En donnant la parole aux femmes, ce projet veut aussi permettre «de mettre en œuvre des leviers de transformation sociale en collaboration avec plusieurs alliés et partenaires».

« A Montréal, on se sent en sécurité » : le poids des mots des Montréalaises
Montréal est une ville particulièrement attrayante pour les Européens pour de multiples raisons. La culture, la mentalité, les affaires, la nature… Néanmoins, un critère rentre souvent en compte, particulièrement pour les femmes : la sécurité.
« Ici à Montréal, depuis que je suis arrivée il y a bientôt quatre ans, j’ai été embêtée trois fois au total. On est loin de ce que vivent les femmes en France », confie Laurie, une expatriée française installée à Montréal.
« Je rentre à pied ou à vélo la nuit sans sentiment de danger. Je croise régulièrement des femmes seules également. Je me sens totalement en sécurité dans le centre ville de Montréal contrairement à Paris », appuie Mélanie, française également installée au Québec.

Le gouvernement du Québec accorde 930 000 $ à Interligne pour lutter contre la violence fondée sur le sexe
La ministre responsable de la lutte contre l'homophobie et la transphobie, Martine Biron, confirme un financement de 930 000 $ sur trois ans pour consolider le service d'aide et de renseignements d'Interligne, notamment la ligne d'écoute de nuit. Cette aide est accordée par le Secrétariat à la condition féminine et Femmes et Égalité des genres Canada, dans le cadre de l'Accord Canada-Québec pour les lignes d'assistance téléphonique en réponse à la violence fondée sur le sexe.
L'aide financière annoncée aujourd'hui par le gouvernement du Québec vient soutenir l'ensemble du service d'aide et de renseignements comme la ligne de nuit, permettant ainsi à Interligne de continuer à aider les personnes LGBTQ+ victimes de violence ou vivant de la détresse psychologique.

Les préjugés sexistes «enracinés», pas d’amélioration en dix ans, déplore l’ONU
Il n’y a eu aucun progrès ces dix dernières années dans la réduction des préjugés sexistes, « enracinés » dans les sociétés malgré les campagnes pour le droit des femmes comme #MeToo, a déploré l’ONU lundi.
Chez les hommes comme chez les femmes, « les normes sociales basées sur les préjugés de genre sont largement répandues dans le monde : près de 90 % de la population a au moins un préjugé » sexiste parmi sept passés en revue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Ces « préjugés sont répandus chez les hommes et les femmes, suggérant qu’ils sont profondément incrustés et influencent les hommes et les femmes à des degrés similaires », poursuit le rapport.

RDP se mobilise contre la pauvreté
Près d’un millier de personnes étaient rassemblées devant le parlement québécois mardi dernier pour réclamer au gouvernement des solutions concrètes afin de mettre fin à la pauvreté au Québec. Dans un contexte de crise du logement et d’inflation galopante, les représentants syndicaux et d’organismes communautaires ont voulu rappeler que le visage de la pauvreté est très différent d’une région à l’autre de la province.
Selon Ludivine Fontaine, directrice adjointe du Centre des femmes, depuis la pandémie, plusieurs personnes sont tombées dans une situation de précarité dans RDP. Selon un rapport déposé cette année par l’organisme, près de 70 % de ses membres vivent en dessous du seuil de la pauvreté. « Les aînés doivent survivre avec des retraites de plus en plus basses et les gens peinent à boucler les fins de mois avec le salaire minimum. On a plus que jamais un grand nombre de personnes qui font appel à nos services d’aide alimentaire », indique-t-elle.

Le code canadien du travail assure l'accès aux produits menstruels au travail à partir du 15 décembre
Les produits menstruels, comme les serviettes et les tampons, sont tout aussi essentiels que le papier de toilette et le savon, mais ils ne sont pas considérés comme tels dans la plupart des milieux de travail. C’est pourquoi, en 2021, le gouvernement du Canada s’est engagé à apporter des changements au Code canadien du travail afin d’assurer l’accès aux produits menstruels dans tous les milieux de travail sous réglementation fédérale.
Aujourd’hui, le ministre du Travail, Seamus O’Regan Jr., a annoncé qu’à partir du 15 décembre 2023, les employeurs sous réglementation fédérale auront l’obligation de fournir gratuitement des produits menstruels à leur personnel sur le lieu de travail. Cela signifie de rendre disponibles des serviettes et des tampons dans les salles de toilette (ou autre espace contrôlé par l’employeur) pour que toute personne qui en a besoin au travail y ait accès.

Pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées et les adultes en situation de vulnérabilité: Déploiement progressif de la Ligne Aide Maltraitance Adultes Aînés
Dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité au Québec, la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, annonce le déploiement progressif des services de la Ligne Aide Maltraitance Adultes Aînés (LAMAA) dans toutes les régions du Québec.
Cette ligne téléphonique d'écoute, d'évaluation et de référence spécialisée en matière de maltraitance servira ainsi de porte d'entrée pour toute personne, aînée ou adulte en situation de vulnérabilité, qui vit ou est témoin d'une situation de maltraitance, et qui souhaite être écoutée ou orientée vers la ressource répondant à ses besoins et pouvant la soutenir. Il est à noter que les services de la LAMAA sont offerts sept jours sur sept, de 8 h à 20 h, au 1 888 489-2287.

La CAQ néglige la lutte contre l’homophobie et la transphobie
Le Québec n’a plus de ministre officiellement responsable de la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Une situation inacceptable, qui signifie un grand recul dans la défense des droits des personnes 2SLGBTQIA+.
Depuis 2008, le Québec pouvait compter sur un ou une ministre responsable de la lutte contre l’homophobie et la transphobie, rôle qui revenait au ou à la ministre de la Justice. Mais, sans explications et sans consultations auprès des communautés 2SLGBTQIA+, la CAQ a décidé de transférer ces responsabilités au Secrétariat de la Condition féminine et a refusé de nominer officiellement un ou une ministre responsable. Mais, comme spécifié sur le site web de l’Assemblée nationale, « l’attribution formelle d’une responsabilité à un ministre dépend de l’importance que le gouvernement accorde à cette dernière. » Que doit-on donc déduire de cette décision ?

Le ministre Jean Boulet prend acte du rapport concernant les recours en matières d'harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles en milieu de travail
Le ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie et de la région du Nord-du-Québec, M. Jean Boulet, rend public aujourd'hui le rapport du comité d'expertes chargé d'analyser les recours en matière de harcèlement sexuel et d'agressions à caractère sexuel en milieu de travail.
Le comité avait pour mandat d'évaluer, dans leur globalité, la cohérence et l'efficacité des recours dont peut se prévaloir une personne victime d'agression à caractère sexuel ou de harcèlement sexuel au travail et d'étudier le traitement de ces agressions.
Pour ce faire, le comité était guidé par trois principes, soit l'applicabilité des recommandations, l'équité entre les victimes et l'égalité entre les hommes et les femmes.

Biron en faveur de l’ajout du mot « féminicide » au Code criminel
La ministre responsable de la Condition féminine est en faveur de l’ajout du terme « féminicide » au Code criminel, comme le demandent des organismes de lutte contre la violence conjugale. Martine Biron sensibilisera sa vis-à-vis au fédéral cet été.
La Commission des services policiers de London, en Ontario, a d’ailleurs lancé une consultation en juillet dernier pour sonder la société civile sur l’intérêt d’ajouter le terme au Code criminel.
Selon l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilité, les féminicides ont augmenté au Canada depuis la pandémie. En 2022, 184 femmes ont été tuées par des hommes, une hausse de 27 % par rapport à 2019.

Violence conjugale - Les maisons d'hébergement débordent
Les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale manquent de places. Dans plusieurs régions, comme à Montréal, elles affichent régulièrement complet, alors que le gouvernement mène des campagnes publicitaires pour inciter les Québécois à intervenir quand ils sont témoins de situations conjugales violentes. Avec les demandes d’aide qui explosent, les intervenantes réclament de nouveaux investissements de Québec.
« Dans certaines régions du Québec, les maisons d’hébergement ont dépassé leurs capacités. Plusieurs femmes et leurs enfants se font refuser de l’hébergement. Elles vont cogner à des portes et se font refuser l’accès parce que les maisons sont pleines », affirme la députée libérale Brigitte Garceau. Nouvellement élue en octobre dernier dans la circonscription de Robert-Baldwin, à Montréal, Mme Garceau connaît bien ce monde des maisons d’hébergement. Avocate en droit de la famille pendant près de 30 ans, elle présidait jusqu’à tout récemment le conseil d’administration du Refuge pour les femmes de l’Ouest de l’Île.

Journée de visibilité lesbienne: Toujours nécessaire 40 ans plus tard
Célébrée pour la toute première fois à Montréal en 1982, la Journée de visibilité lesbienne (JVL) vise à mettre de l’avant les enjeux vécus par des femmes lesbiennes et de la diversité sexuelle. Quarante ans plus tard, l’évènement a toujours sa raison d’être.
Historiquement, ces femmes ont été discriminées et « systématiquement invisibilisées ».
« L’histoire qui nous est enseignée a majoritairement été écrite par des hommes blancs occidentaux. Comme ce sont des faits qui ont été choisis, on doit reconnaître que cette version de l’histoire n’est pas objective. » - Tara Chanady, directrice du Réseau des lesbiennes du Québec (RLQ)
Ce faisant, les femmes ont été relayées à l’arrière-plan de l’histoire ; celles qui étaient homosexuelles, bisexuelles ou trans y occupent une place quasi inexistante, avec pour conséquence des inégalités parfois plus ou moins visibles, qui s’ajoutent à d’autres traitements de défaveur qu’elles subissent en étant simplement des femmes.

Une motion pour garder le mot femme dans les lois
Le gouvernement caquiste a ainsi tenté de forcer l’opposition libérale à se positionner. En effet, plus tôt cette semaine, à l’étude du projet de loi 12 sur la réforme du droit de la famille, le député libéral André Albert Morin avait tenté de faire remplacer le terme femme porteuse par personne porteuse, afin d’être plus inclusif, en fonction des nouvelles réalités de genre.
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a refusé l’amendement et a été accusé ensuite par la députée libérale de Westmount-Saint-Louis, Jennifer Maccarone, de manquer de «compréhension et d’inclusion».
M. Jolin-Barrette a contre-attaqué jeudi matin avec une motion au Salon bleu, après la période de questions.

L'ONU appelle à se concentrer sur les droits des femmes plutôt que sur le boom démographique
Dans son rapport annuel sur l'état de la population mondiale, les Nations unies appellent à donner aux femmes les plus précaires les moyens de contrôler leur fertilité.
L'ONU a appelé ce mercredi les gouvernements à faire respecter les droits des femmes à disposer librement de leurs corps, plutôt que de se montrer anxieux face à une population mondiale dépassant huit milliards d'habitants. Au lieu de s'inquiéter de savoir s'il y a trop d'habitants sur Terre - avec un pic attendu à 10,4 milliards dans les années 2080 - le monde devrait se préoccuper des difficultés des femmes à exercer leurs droits en matière de procréation, estime le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), en charge des questions de santé sexuelle et reproductive.

Selon la FAO, l'accès des femmes à l'égalité dans les systèmes agroalimentaires pourrait stimuler l'économie mondiale à hauteur de 1 000 milliards d’USD
Selon un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la lutte contre les inégalités liées au genre dans les systèmes agroalimentaires et l’autonomisation des femmes contribuent à faire reculer la faim, à stimuler l’économie et à renforcer la résilience face aux chocs tels que le changement climatique et la pandémie de covid-19.
Le rapport «The status of women in agrifood systems» (La situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires), le premier consacré à ce thème depuis 2010, dépasse le cadre de l’agriculture pour donner une vue d’ensemble complète de la situation des femmes qui travaillent dans les systèmes agroalimentaires — de la production à la consommation en passant par la distribution.