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L'autisme | Mieux comprendre

Saviez-vous que le mois d'avril est le mois de l'autisme? Eh oui, nous célébrons maintenant le 39e mois de l'autisme sous le slogan "Faisons briller l’autisme dans toute sa diversité". Et c'est important de sensibiliser la population à ce trouble, car plusieurs sont affectés.


Au Québec en 2017, 16 940 enfants âgés de 1 à 17 ans ont été diagnostic avec un trouble de spectre de l'autisme (TSA). Au Canada en 2019, on pouvait dire qu'un jeune sur 50, soit 2% des jeunes de 1 à 17 ans, avait reçu un diagnostic de TSA.


L'autisme, c'est quoi?

Le trouble du spectre de l’autisme se caractérise par des altérations significatives dans deux domaines: communication et interaction sociale et comportements, activités et intérêts spécifiques. Le trouble peut varié de léger à sévère et ainsi limiter ou altérer complètement le fonctionnement quotidien de quelqu'un.


Communication et interaction sociale

On dénote des difficultés persistantes marquées par une absence ou un manque de réciprocité sociale. Par exemple, la personne pourrait ne porter aucune attention à l’autre ou ne pas savoir comment amorcer une interaction.


Les difficultés sont aussi présentes dans la communication non verbale. Par exemple, il est souvent complexe pour une personne autiste de comprendre ce qui est sous-entendu dans l’intonation utilisée par son interlocuteur ou dans son haussement de sourcils.


De plus, les règles non-écrites des interactions sociales ne sont pas acquises instinctivement, alors leurs relations sociales peuvent ne pas être appropriées pour leur âge.


Comportements, activités et intérêts spécifiques

Chez certaines personnes autistes, on constate que les intérêts sont souvent peu nombreux, mais très développés.


On remarque aussi que des activités ou des comportements répétitifs tels qu’une manipulation étrange des objets (les aligner ou les faire tournoyer) ou des mouvements inhabituels du corps (balancement, torsion ou battements de mains) peuvent être récurrents chez les personnes ayant un TSA.


Les changements peuvent entrainer une détresse importante accompagnée de réactions émotionnelles souvent subites et démesurées. C'est pourquoi les activités répétitives ont un effet rassurant en raison de leur caractère familier.


Comment reconnaître un TSA?


Les symptômes principaux du TSA se présentent de façon précoce soit entre 1 et 2 ans. En revanche, cela ne veut pas dire que tous les diagnostics sont reçus en bas âge. Certaines personnes avec des troubles plus légers peuvent recevoir un diagnostic une fois l'âge adulte.


Les présentations initiales varient et aucun signe comportemental ne peut confirmer ou infirmer un diagnostic de TSA.


Voici quelques signes de manifestations précoces d'un TSA (1-2 ans):

  • ne babille pas, ne pointe pas ou ne fait pas de gestes communicatifs à 1 an

  • ne répond pas à l’appel de son nom

  • semble parfois être sourd

  • ne cherche pas à imiter

  • établit rarement un contact visuel

  • ne sourit pas

  • ne montre pas les objets à l’autre

  • perd des habiletés langagières ou sociales

Voici les signes plus généraux qui englobent les manifestations d'un TSA à tous les âges:

  • établit difficilement des contacts avec autrui, semble indifférent aux autres

  • semble préférer être seul

  • ne demande pas d’aide directement

  • résiste aux caresses

  • éclate de rire sans raison apparente

  • fait des crises de larmes, des crises de colère ou devient désemparé sans que l’on sache pourquoi

  • résiste aux changements de routine

  • est fasciné par les objets qui tournent

  • s’adonne à des jeux obsessifs (ex : alignement d’objets) ou répétitifs

  • ne semble pas savoir comment jouer avec des jouets

  • ne craint pas les dangers réels

  • porte un attachement démesuré à des objets


Il est important de savoir que pour une personne sur le spectre de l’autisme, le moindre changement peut devenir une source d’angoisse et de confusion.


Voici le témoignage d'un proche :

« Une jeune personne autiste que je connais devait se rendre à un service de jour.

Les instructions qui lui avaient été données étaient qu’elle y serait déposée en taxi, qu’elle devrait marcher jusqu’à la porte du service de jour et frapper sur la porte afin de pouvoir y entrer.

Un jour, alors qu’une personne sortait, la porte s’est ouverte avant qu’elle ne puisse frapper.

Plutôt que d’entrer par la porte ouverte, elle est retournée vers le taxi et a recommencé sa routine. »


L'autisme ne se guérit pas, car ce n'est pas une maladie.


L’autisme est une condition neuro-développementale, ce qui veut dire qu’on ne peut pas le guérir. S’il est vrai que certaines de ses caractéristiques peuvent changer au cours du développement et que certaines personnes verront avec les années une amélioration significative de ces dernières, ce n’est pas le cas pour toutes. Certaines d’entre elles demeureront avec des difficultés si grandes qu’elles pourraient ne jamais devenir autonomes.


De plus, une amélioration ne veut pas dire une guérison. Peu importe les interventions qui seront faites, la structure interne de la personne autiste sera toujours la même.

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