Les violences faites aux femmes sont souvent entourées de fausses croyances qui minimisent leur gravité ou justifient leur existence. Ces mythes nuisent aux victimes, freinent la prévention et renforcent les préjugés. Il est temps de déconstruire ces idées reçues pour mieux comprendre la réalité.
Mythe 1 : Les violences ne touchent que certains milieux sociaux.
Réalité : Les violences faites aux femmes traversent toutes les classes sociales, les cultures, les âges et les professions. Elles ne sont pas réservées aux milieux précaires ou marginalisés. En réalité, la seule constante est le contrôle exercé par l'agresseur.
Mythe 2 : Si elle reste, c’est qu’elle accepte la situation.
Réalité :Quitter une relation violente est un processus complexe. La peur, le manque de soutien, les menaces de représailles ou la dépendance financière rendent souvent difficile le départ. Il est crucial d’accompagner les victimes plutôt que de les juger.
Mythe 3 : La violence conjugale, c’est uniquement des coups.
Réalité :La violence peut être physique, mais aussi psychologique, verbale, sexuelle, économique ou sociale. Les cicatrices invisibles, comme l’humiliation ou le contrôle, peuvent être tout aussi dévastatrices que les blessures physiques.
Mythe 4 : Les femmes exagèrent ou inventent des histoires.
Réalité :Les femmes dénoncent rarement les violences qu'elles subissent, souvent par peur ou honte. Les fausses accusations sont extrêmement rares. En revanche, le silence est bien plus fréquent, ce qui explique pourquoi tant de cas passent inaperçus.
Mythe 5 : Les violences sont des "accidents".
Réalité :Les violences ne sont jamais des accidents. Elles s’inscrivent dans une dynamique de pouvoir et de contrôle. Minimiser ces actes en les qualifiant d’incidents isolés contribue à la banalisation du problème.
Mythe 6 : Les enfants ne sont pas affectés s'ils ne sont pas directement frappés.
Réalité :Les enfants exposés à la violence conjugale subissent des traumatismes importants, même s’ils ne sont pas les cibles directes. Ils peuvent souffrir de troubles émotionnels, scolaires et relationnels durables.
Mythe 7 : Il suffit de sensibiliser les femmes pour résoudre le problème.
Réalité :Si la sensibilisation des femmes est essentielle, la lutte contre les violences passe aussi par l'éducation des hommes et des garçons. Changer les normes sociales et promouvoir l’égalité des genres sont des étapes incontournables.
Agir ensemble : briser les mythes pour soutenir les victimes
La meilleure manière de lutter contre ces mythes est de s’informer, d’écouter les victimes et de soutenir les organismes qui travaillent sur le terrain. En déconstruisant ces fausses croyances, nous pouvons créer une société plus juste et sécuritaire pour toutes.
Ensemble, nous pouvons être des acteurs du changement. Partageons ces réalités pour sensibiliser autour de nous et briser le cycle des violences.
Pour finir, voici une liste de ressources claires et accessibles pour les femmes victimes de violences, ou pour ceux qui souhaitent les aider :
1. SOS Violence Conjugale
Description : Ligne d’écoute disponible 24/7, gratuite et confidentielle. Offre du soutien, de l’information et des références vers des ressources locales (hébergements, services juridiques, etc.).
Comment les rejoindre :
Téléphone : 1 800 363-9010
SMS : 438 601-1211
Site web : sosviolenceconjugale.ca
2. Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF)
Description : Réseau de maisons d’hébergement offrant un refuge, du soutien et des services spécialisés pour les femmes et les enfants victimes de violence.
Comment les rejoindre :
Téléphone : 514 878-4986
Site web : maisons-femmes.qc.ca
3. Tel-Jeunes (pour les jeunes qui vivent ou sont témoins de violences)
Description : Soutien téléphonique ou par chat pour les jeunes de 5 à 20 ans.
Comment les rejoindre :
Téléphone : 1 800 263-2266
SMS : 514 600-1002
Site web : teljeunes.com
4. CALACS (Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel)
Description : Services pour les femmes et adolescentes victimes d’agressions sexuelles. Soutien individuel ou en groupe et accompagnement juridique.
Comment les rejoindre :
Trouver un centre local : calacs.ca
5. Info-Social 811
Description : Service téléphonique pour parler à un intervenant psychosocial en cas de détresse ou de besoin urgent de soutien.
Comment les rejoindre :
Téléphone : 811, option 2
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